Un poisson nommé Wanda

Un poisson nommé WandaAttention, cascades de fous rires ! Attachez vos ceintures et massez-vous les zygomatiques ! « Un poisson nommé Wanda » est un des plus grands moments de comédie burlesque de ces dernières années ! John Cleese, le plus british des Monthy Python, organise un véritable coup de Trafalgar du rire satirique, où Anglais et Américains se retrouvent dos à dos, dans une sombre histoire de hold-up où les à-côtés (les gags, les situations délirantes et les dialogues assassins) sont beaucoup plus importants que l’intrigue. Ecrit et interprété par [Anglais John Cleese, et réalisé par le tout aussi anglais Charles Crichton (soixante-dix-huit ans), «Un poisson nommé Wanda» est un cocktail de cultures explosif. D’un côté, un avocat très british et coincé (Cleese lui-même). De l’autre, un fougueux et violent Italo-américain (Kevin Kline, avec qui Cleese tourna déjà «Silverado»). Entre eux, l’Américaine Wanda, dont chaque battement de cils est une incitation à la débauche Jamie Lee Curtis. «Wanda» possède le même humour «John Cleese» que l’on sentait déjà du temps de Monty Python, mais surtout dans l’irrésistible «Clockwise» (où il jouait un proviseur de collège, maniaque de la pendule, dont la vie devenait un désastre parce qu’il avait pris une minute de retard sur son emploi du temps !). «Wanda» plus «Clockwise» : un programme d’enfer pour une soirée vidéo inoubliable !

I want to go home

Très déroutant, ce nouveau Resnais. Le fantastique, le cinéaste l’avait abordé avant sa période sérieuse («L’amour à mort», «Mélo», «Je t’aime, je t’aime» ou «L’année dernière à Marienbad»).I want to go home Mais «I want to go home» passe son temps à dérouter. Resnais nous offre un récit à mi-chemin entre réalité et rêve, toujours à la frontière du fantasme et du délire. Un dessinateur américain de bandes dessinées vient à Paris, très à contrecœur, pour une exposition et un hommage qui lui sont consacrés. C’est son premier voyage et on le soupçonne d’avoir peur de débarquer chez les sauvages. A son arrivée, l’homme est un peu perdu dans ce monde inconnu où personne ne parle sa langue. Sur place, il retrouve sa fille, se i-concilie avec elle, et rencontre un drôle de prof de Sorbonne qui l’entraîne dans un univers encore plus fou que celui de ses dessins. Le scénario, primé au Festival de Venise 1989, est signé Jules Feiffer, humoriste et « cartooniste » américain, qui a toujours eu la plume et le crayon très vitriol pour ses compatriotes. Et, dans le rôle de Joe, l’Américain à Paris, Alain Resnais fait débuter Adolph Green, le compositeur — avec sa complice Betty Candem — d’innombrables succès de la comédie musicale, notamment «Chantons sous la pluie».

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