L’invité surprise

Eric Blanc, le jeune imitateur, se lance dans le cinéma. Après «Black micmac 2» il est la vedette de « L’invité surprise ». Le problème est que cet apprenti comédien est d’une exaspérante mollesse et a l’air de s’ennuyer à mourir dans cette comédie d’espionnage où il est sensé semer une grande pagaille parmi les membres du contre-espionnage et de l’antigang.L'invité surprise Le réalisateur Georges Lautner a, de toute évidence, conscience des lacunes de sa vedette et l’entoure de vieux cabots de la comédie qui mettent le riaquet, pour notre plus grand plaisir : Lanoux, Carmet, mais aussi Michel Galabru et (maman Lautner) Renée Saint-Cyr. Vieux roublard de la comédie d’espionnage ou policière («Le monocle noir», «Les tontons flingueurs», «Ne nous fâchons pas», etc.), Lautner exploite au maximum la « nature » de sa vedette, tire le meilleur parti de sa naïveté et lui met en bouche quelques répliques assassines. Il fallait tout ce savoir-faire et cette habileté pour sauver un scénario très banal et un rôle principal sans relief.., et arriver à faire de «L’invité surprise» un agréable moment de détente.

Pleine lune sur parador

Pleine lune sur paradorBonjour le délire ! Il faut dire que l’idée séduit… Rassembler, dans un même film, le pas triste Richard Dreyfuss (dont la carrière reprend sur les chapeaux de roue, notamment avec «Le Clochard de Beverly Hills «déjà réalisé par Paul Mazursky), la véritable bombe sexuelle Sonia Braga («Le baiser de la femme-araignée» et «Milagro»), que l’on découvre ici somptueusement burlesque, et Raul Julia («Coup de cœur»). Et s’offrir une comédie très inspirée du «Prisonnier de Zenda», mais jouant sur les excès ensoleillés de l’Amérique du Sud ! Dreyfuss incarne un acteur new-yorkais plutôt médiocre dont le seul vrai talent est de ressembler au dictateur de Parador, république bananière des Caraïbes. Lorsque ledit despote meurt la veille des élections, d’une consommation abusive d’alcool, le chef de la police oblige (ces gens-là ont les moyen de vous faire obéir !) le comédien à remplacer le président. La place n’est pas du tout désagréable, surtout grâce à la maîtresse de l’ancien dictateur, experte en conseils avisés et en massages très spéciaux. Mais la révolution gronde… Paul Mazursky et tous les comédiens s’amusent visiblement beaucoup. Et nous aussi !

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