Balles perdues

Balles perduesAprès deux films politiques (« La Cécilia » et « L’ombre rouge » un rien rébarbatifs — osons l’avouer), voici une agréable surprise un polar d’humour dans la veine d’Exbrayat, de la Miss Marple d’Agatha Christie et de quelques autres. Sam Witchner rêvait d’être détective. Il a essayé quelque temps et s’est même fait imprimer des boîtes d’allumettes publicitaires. Mais, faute de clients, il a abandonné et est devenu un modeste, mais heureux employé de banque. La preuve ? Il se marie demain avec la (apparemment…) douce et fidèle Vera. Un diamantaire est assassiné chez lui. Une grande quantité de pierres précieuses ont disparu. Passionnée de romans policiers, la domestique de la victime retrouve une pochette d’allumettes et appelle Sam. Pour le détective-employé de banque et la brave domestique au cerveau de Sherlock Holmes, l’enquête commence. Elle réserve son comptant de cadavres, de mauvais coups sur la tête, d’émotions fortes et de surprises inattendues. Comolli s’amuse intelligemment. Il aurait pu construire son enquête avec un peu plus de nervosité, mais il a le grand mérite de jouer le jeu. Pas de second degré distancié pour cet ex-pilier des Cahiers du cinéma. On s’amuse beaucoup et on se sent toutes les sympathies du monde pour Sam le détective amateur, aussi trouillard que maladroit. Sam est joué par Serge Valetti qui cosigne aussi le scénario et les dialogues du film avec Jean-Louis Comolli. Il a cette spontanéité des acteurs qui apportent à l’écran quelque chose de neuf. Avec la très professionnelle Andréa Ferréol, ils se comportent comme des fans qui se trouveraient soudain projetés dans un film ou une série… noirs.

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