Pendant la Seconde Guerre mondiale, un commando de soldats anglais, composé de sept hommes et d’une femme, est parachuté en Allemagne. Sa mission : délivrer le général Carnaby, détenu par les nazis dans une forteresse imprenable. Le commandant Smith dirige les opérations. Mais après leur parachutage, l’un d’eux est retrouvé mort, assassiné. Smith pré– vient Mary, une espionne qui les suit en secret, et lui révèle en même temps que Carnaby n’est autre qu’un acteur chargé de donner le change aux Allemands. A peine sorti de sa série de westerns spaghettis avec Sergio Leone, le jeune qui monte au firmament des stars hollywoodiennes n’est autre que Clint Eastwood. Il a troqué son lasso contre un fusil mitrailleur pour interpréter un duo magistral avec le grand Richard Burton. Leur confrontation est exceptionnelle et permet à Brian G. Hutton d’inscrire ses «Aigles…» au registre des meilleurs films du genre. Une production grand spectacle menée tambour battant par des acteurs épatants. A revoir sans hésiter.
L’alibi
Dans un célèbre cabaret parisien, le Femina, un magicien réputé, le professeur Winckler, conclut son numéro sous les bravos du public. Un homme de forte corpulence, accompagné de son amie, pénètre à son tour dans le cabaret et est frappé de stupeur à la vision de l’illusionniste. Il décide de partir aussitôt, malgré les dénégations de sa compagne. Parvenu à son hôtel, dans un état fébrile, il fait ses valises à la hâte et annonce qu’il part pou i- Londres par le premier vol. Malheureusement pour lui, il n’ira pas très loin… Voilà le point de départ d’un étonnant film à suspense, qui risque d’en dé-. router plus d’un. Les rebondissements se multiplient à toute allure, sans le moindre temps mort. Les dialogues concoctés par Marcel Achard, également auteur du scénario, font mouche à tous les coups et l’interprétation, dominée par Erich Von Stroheirn et Louis Jouvet, est, contrairement à l’histoire, au-dessus de tout soupçon. Ah, qu’à cette époque, on savait faire vibrer !
