Kodak + Sigma = une monture Canon

Il Y a quatre mois, dans un de nos articles, nous vous proposions le test du Kodak DCS Pro SLR/n. Un reflex 13,5 millions de pixels basé sur un châssis de Nikon FBO et muni d’une monture Nikon F. Aujourd’hui Kodak lance le DCS Pro SLR/c, une version voisine mais conçu sur un corps de Sigma SD-1 0 et muni d’une monture Canon EF. Un nouveau test s’imposait car il s’agit bel et bien d’un autre modèle.

Kodak a légitimement voulu élargir l’assiette de clientèle de son système DCS Pro en proposant davantage de montures compatibles. Ce système est aujourd’hui le seul capable de proposer un capteur de 13,5 millions de pixels de taille 24×36 (dit « full frame »). Autant dire que son attrait est grand parmi les professionnels. Or ces professionnels utilisent majoritairement du matériel Canon et Nikon. Il était donc logique pour Kodak de trouver une solution pour offrir une version en monture Canon en plus de la monture Nikon. Seul hic: Kodak ne fabrique pas d’appareil reflex et il était impensable d’utiliser un châssis de Nikon F80 et de lui adjoindre une monture Canon. De plus Canon ne vend plus de plateformes vierges depuis le fameux DCS 1. Aujourd’hui il a développé une gamme de reflex et garde précieusement sa monture en exclusivité. D’où la solution retenue par Kodak, a priori étonnante : aller chercher un boîtier ailleurs et pourquoi pas chez Sigma qui développe une gamme reflex (SA en argentique et SD en numérique). D’où la naissance du DCS Pro SLR/c (le « c » signifie Canon comme le « n » du Pro SLR/n signifiait Nikon), une sorte de « monstre » hybride qui ne ressemble à rien de connu.
Au-delà des performances de ce boîtier (et notamment de son autofocus revu), il était intéressant de voir si les critiques formulées sur la qualité d’image des précédents Pro SLR Kodak avaient encore lieu d’être. Ou si Kodak avait réussi à corriger le tir avec cette nouvelle monture Canon.

Premier contacts

Bon premier point: le carton est bien rempli et l’appareil est livré complet, prêt à travailler pour peu que l’on ait une carte et un objectif. Le chargeur de batterie fait office d’alimentation secteur, le colis contient une petite télécommande et la suite logicielle complète sans supplément de prix. Le Kodak est un appareil à vocation professionnelle, il sait travailler aussi bien sur carte qu’en studio relié à un ordinateur en haut débit.
La toute première prise en main, en revanche, ne laisse pas une impression aussi favorable. Car très vite le côté plastique du Sigma SD-l0 emprunté par Kodak prend le dessus. On a un peu l’impression d’avoir un gros jouet entre les mains. Comme sur la version Nikon, les techniciens Kodak ont réalisé une « greffe » numérique assez voyante. L’appareil est très empâté, très large et épais mais les bourrelets sont plutôt à l’arrière ce qui ne condamne pas l’utilisation des objectifs spéciaux.

Ergonomie générale

Une étude détaillée de la partie informatique nous a vite prouvé qu’elle n’avait quasiment pas changé. L’écran de visualisation à l’arrière nous paraît un peu riquiqui mais il est relativement clair et le petit ACL supplémentaire qui donne les explications des différentes fonctions est une vraie bonne idée. On peut se passer de mode d’emploi même pour paramétrer les fonctions les plus spéciales. C’est suffisamment rare pour être signalé. Seul bémol, la lenteur au démarrage et à la sortie de mise en veille.

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