D’un monde à l’autre

Parce qu’aux Etats-Unis 40% des fruits frais sont importés, les cultivateurs étrangers adoptent de nouvelles pratiques.

Au marché central de Bangalore, en Inde, les chalands n’hésitent pas à acheter des produits qui ont été disposés sur un sol contaminé par des déchets animaux. Les normes de sécurité alimentaire n’existent pratiquement pas dans la plupart des pays en voie de développement, mais ces derniers tentent de s’adapter aux lubies des marchés étrangers. En Amérique centrale, en particulier, les méthodes de culture et de conditionnement ont été modifiées afin de répondre à la demande des États-Unis, qui veulent des produits frais toute l’année.

La FDA a mis en place des programmes de sensibilisation à la sécurité alimentaire dans une trentaine de pays. Au Costa Rica, le succès fut total. Dans les montagnes du centre, Gerardo Mendez Fallas (en haut) met directement les mûres dans leurs barquettes. Il les débarrassera chez lui des éventuels détritus et, dans moins de 24 heures, un avion livrera les baies à Miami. À l’entrepôt Adapex, près de Cartago (au centre), des ouvriers portent des tenues sanitaires pour conditionner des mini légumes. Tous les produits ont été rincés à l’eau chlorée. Les ananas font l’objet des mêmes soins à l’usine Coopéagrimar de Zarcero (ci-contre). Carmela Velázquez, spécialiste liste de la nutrition à l’université du Costa Rica, pense que les changements déjà intervenus dans son pays augurent bien de l’avenir. « Les paysans que nous avons formés deviendront des modèles pour tous nos cultivateurs. »

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