Australia

Un homme retourne vers son passé. Depuis plus de vingt ans, il vit dans le désert australien libre, heureux, élevant le mieux possible une exigeante petite fille. Un jour, une lettre arrive. Un appel au secours : l’entreprise familiale bat de l’aile. L’Australien se retrouve alors au cœur de cette Belgique lainière et bourgeoise qu’il a jadis fuie. Mais, au milieu des brumes, il découvre Jeanne, autre déracinée, rayon de lumière dans ce décor grisâtre.Australia «Australia» séduit d’abord par son scénario (cosigné par Andrien, Jean Gruault et Jacques Audiard). Andrien dépeint joliment les années 50, la fin des petits empires économiques et les mentalités rivées au passé. Décors, photo, musique et costumes (un plaisir pour l’ouïe et l’esprit) font de ce film une véritable œuvre d’art. Mais le réalisateur ne parvient jamais à trouver le tempo de son film. Et, si Jeremy Irons est superbe de sensibilité, on a connu Fanny Ardant aussi belle mais un peu moins… crispée !

Splendor

Splendor ! Comme tous les noms ronflants de ces petites salles de quartier, il symbolise à merveille l’illusion du cinéma. Fauteuils de velours rouge, hall de faux marbre, grand escalier et cérémonial de l’ouvreuse en robe moulante. Pendant plus de quarante ans, dans ce décor de rêve, fut célébré le culte fantasmatique sur grand écran.Splendor Aujourd’hui, le Splendor vient d’être vendu pour devenir un supermarché. Dans le hall, son propriétaire, Jordan (Mastroianni) se souvient. Depuis son enfance, lorsqu’il suivait son père, projectionniste ambulant, de village en village, jusqu’à l’époque faste des années 50-60 les grandes découvertes cinéphiliques, et la concurrence acharnée du curé à la Don Camillo qui ouvre, dans le village, une salle catholique. C’est fini. On décloue les tentures, on arrache la moquette… Mais Jordan rêve encore, il rêve que tous reviennent, que le miracle arrive, que le cinéma renaît de ses cendres, dans la paix et l’harmonie universelle. Images émouvantes et magiques. Le cinéma est mort, vive le cinéma !

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